Mais je n'ai pas souffert chez moi, j'ai erré autour de la citadelle, indifférent au temps, me jetant ici et là sur les remparts, épuisé et maussade. Ferdinand von Saar : "Nouvelles d'Autriche"
Les amoureux sont oubliés avec le temps, mais les désespérés aussi, comme le héros de la nouvelle de Ferdinand de Sarre. Nous oublions le temps dans les conversations lorsque le flux des pensées nous emporte. Le mot inventé à cet effet est inhabituel dans sa composition, proche de « endormi » – une création poétique adaptée aux instants qu’il retrace. Quand on regarde dans une chambre d'enfant avec des amis, tranquillement, sans se faire remarquer par les enfants qui jouent, les nôtres et ceux des autres, mais qui se retrouvent naturellement dans le jeu : quatre enfants, une feuille de papier, quelques crayons, du papier de couleur . Chacun des enfants était immergé dans son jeu, parfois seul, parfois avec un autre enfant. Recroquevillé. Allongés, assis, les gens peignent, construisent, puis rêvent à nouveau. Quel que soit le jour, quelle que soit l'heure, que ce soit le soir ou le matin, les enfants ne le remarquent pas. Vous jouez en oubliant le temps et gagnez un moment d'éternité.
Source : Lexique des beaux mots | Roland Kaehlbrandt et Walter Krämer
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